Jennifer Lopez

Ambulancière

«Nos techniques de soins évoluent pour répondre aux besoins des soins palliatifs.»

Lorsque Jennifer a obtenu son CFC d’assistante en pharmacie, elle s’est rendu compte qu’elle aimait le contact avec la clientèle et lui prodiguer des conseils, mais qu’elle n’était pas à l’aise avec l’aspect commercial de son métier. Elle a alors entamé une nouvelle formation d’assistante médicale et a exercé quelques années dans le cabinet de deux médecins généralistes. Elle s’est occupée de la gestion du cabinet, en appréciant tout particulièrement les gestes techniques et l’aide à la consultation.

Lors de plusieurs urgences vitales au cabinet, elle a été confrontée au travail des ambulanciers. Elle découvre alors cette profession qui apporte son aide au moment où les patients en ont le plus besoin. Curieuse, elle a voulu découvrir la réalité de ce métier au travers de stages. Son choix était alors clair, elle démissionne et se lance dans une formation d’ambulancière ES. Arrivée au terme de sa formation, Jennifer a trouvé sa voie, ainsi qu’elle l’affirme : « J’ai 30 ans et je m’épanouis dans mon travail. »

Dans son activité d’ambulancière, Jennifer est confrontée à des situations complexes qui nécessitent de grandes compétences. Elle peut s’appuyer sur des algorithmes qui lui permette d’agir de la manière la plus adéquate.

Lors de situations de fin de vie à domicile, le service d’ambulance est appelé lorsque les proches sont dépassés et que les services de soins habituels ne sont pas disponibles, les week-ends ou durant la nuit. Souvent les familles, comme les patients, souhaitent une fin de vie à domicile, mais ne sont plus en capacité de l’assumer. Le transport dans un service d’urgence hospitalière est souvent la seule option, alors qu’elle n’est souvent pas adaptée.

Cette problématique a fait l’objet de son travail de diplôme d’ambulancière ES. Une enquête auprès de ses collègues neuchâtelois lui a permis de déterminer que les ambulanciers sont régulièrement confrontés à des situations de fin de vie à domicile sans autre alternative que le transfert dans un service d’urgence. Jennifer a alors effectué un stage à La Chrysalide, le centre de soins palliatifs spécialisés du RHNe. Cette expérience a été très formative, elle a pu y découvrir une autre manière d’aborder le patient. Elle s’est particulièrement intéressée aux thèmes de la communication et de la gestion de la douleur.

Avec le soutien de sa hiérarchie, elle a élaboré un projet d’algorithme spécifique aux situations de fin de vie à domicile. Il est actuellement en cours de validation.

Son souhait serait que des plans d’urgence soient réalisés pour les patients en situation palliative à domicile, ceci afin de garantir la continuité des soins dans le respect du choix du patient et de ses proches. Ainsi, la moitié des hospitalisations pourraient être évitées.


Portrait réalisé en juin 2021


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